Plus communément appelé le management, l’art de manager les hommes semble ne plus avoir de représentants dignes de ce nom. Quand on veut bien observer le degré de désanchetement des salariés des entreprises, ainsi que le désengagement massif des électeurs face aux urnes, le constat est frappant : ceux qui gouvernent ont gardé le pouvoir mais perdu le respect que l’on conférait naguère aux chefs militaires, à ceux dont on reconnaissait la capacité supérieure d’être les meneurs des autres. Un constat d’autant plus préoccupant lorsque l’on sait que cette capacité est sans doute le pilier le plus fondamental de l’entreprise, en même temps qu’un véritable dénominateur commun de tout ce qui se rapporte à une organisation, à la société toute entière.
Que s’est-il donc passé ? D’un côté, le temps de la paix dans notre nation a sans doute endormi ce qui poussait naguère les hommes à prouver jusqu’à la mort qu’ils étaient dignes de confiance, fiables et solides dans les bons mais surtout dans les mauvais moments. De l’autre, il est fort à parier que l’appât du gain derrière la dictature de la finance a préféré former des gestionnaires et des financiers, des commerciaux et des diseurs de bonne aventure plutôt que des managers honorés d’être les représentants des autres, à la fois combatifs et protecteurs.
Il est vain de croire que nous n’avons pas besoin de dirigeants, il est tout aussi naif d’imaginer que la preuve du pouvoir et de l’autorité ne se gagne pas sur le terrain du management.
J’aime bien celui là c’est tellement vrai